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Date de mise en ligne 20 Fev. 2019
Madagascar : Changement climatique et gestion des risques de catastrophes Madagascar se trouve parmi les pays les plus vulnérables aux chocs climatiques et aux catastrophes naturelles, en raison notamment de sa situation géographique et de sa topographie. Les sécheresses sont fréquentes dans le Sud et les inondations dans le Nord et le Nord-Est. Les pertes liées aux catastrophes climatiques sont estimées en moyenne à 1% du PIB, et peuvent atteindre jusqu’à 4% du PIB, en cas de catastrophes sévère tel que le cyclone Enawo de 2017. Selon les études réalisées dans le cadre du Programme stratégique du gouvernement pour la résilience climatique, les risques de catastrophes naturelles pourraient s'aggraver avec l'impact négatif du changement climatique, notamment avec une plus grande intensité des précipitations et des cyclones. La pauvreté élevée, l'insécurité alimentaire, l'accès limité aux filets de sécurité sociale, et la forte dépendance à l'égard de l'agriculture pluviale augmentent les vulnérabilités du pays aux chocs climatiques, et constituent un défi pour la résilience de Madagascar. Avec la majorité de la population vivant dans l’extrême pauvreté, et 25 % de la population rurale classée en situation d'insécurité alimentaire, les catastrophes naturelles impactent les couches vulnérables de manière disproportionnée. A titre d’exemple, la sécheresse qui sévit actuellement dans le sud de Madagascar a entraîner une augmentation du nombre de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire, pour atteindre plus de 1,3 million en un an. Ces phénomènes météorologiques extrêmes entraînent une perte importante de capital physique et humain, menacent la productivité agricole, et endommagent les infrastructures physiques, perturbant ainsi l'activité économique. En outre, les catastrophes naturelles et les risques liés au changement climatique se font plus gravement sentir dans le tourisme, les aménagements urbains et les ressources naturelles, et peuvent impacter l'égalité des genres à travers la réduction de la production agricole, des revenus et de la sécurité alimentaire des femmes. La gestion des risques de catastrophes (GRC) fait partie intégrante de la politique générale du gouvernement, et constitue un des principaux piliers du Plan Emergence Madagascar. La Stratégie Nationale de Gestion des Risques et Catastrophes 2016-2030 (SNGRC) est basée sur les principes d'implication des communautés locales, d'intégration de la gestion des catastrophes dans les stratégies de développement régionales et sectorielles, et d'incorporation des objectifs de bonne gouvernance, d'équité de genre et d'inclusion. L'objectif principal de la SNGRC consiste à établir une résilience ex-ante aux catastrophes naturelles et un plan de récupération et d'atténuation ex-post efficace, en renforçant les cadres juridiques et réglementaires et en renforçant les capacités techniques et financières. Le PEM fixe également comme priorité essentielle de renforcer la résilience gâace à un meilleur accès aux informations sur les risques de catastrophe, et identifie plusieurs objectifs spécifiques, notamment l'amélioration de la production et de la diffusion des données météorologiques et climatiques, le renforcement des systèmes d'alerte précoce, l'intégration effective de la GRC dans la politique de développement national et les politiques de développement sectorial, et l'amélioration de la gouvernance de la GRC. Dans le cadre du nouvel accord appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC), le FMI soutiendra les efforts des autorités dans les domaines suivants :
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