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Aide du FMI aux pays pauvres : Le cas de Madagascar exposé par Rindra Hasimbelo RABARINIRINARISON durant le Webinaire sur la réforme du FRPC

19 janvier 2022, Antananarivo.

La ministre malgache de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo RABARINIRINARISON, avait eu l’honneur d’être conviée à intervenir durant le webinaire sur la réforme du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance(FRPC) du Fonds monétaire international (FMI). Un séminaire virtuel organisé par la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI) et ayant vu la participation d’autres hautes personnalités comme le directeur adjoint du département Stratégie, politiques et évaluation du FMI, Guillaume Chabert ou encore le directeur général adjoint des études et des relations internationales de la Banque de France, Bruno Cabrillac.

« La reforme de ce FRPC a été indispensable, compte tenu de l’accroissement du besoin en financement des pays à faible revenu, qui n’ont qu’un espace budgétaire fortement réduit et qui étaient soumis à un plafonnement de leurs emprunts, imposé par l’institution de Bretton Woods. La demande de financement concessionnel des pays pauvres pourrait d’ailleurs quadrupler, d’après les estimations.  Ce qui appelait à une reforme de la stratégie de constitution et de mobilisation de fonds », a expliqué la ministre Rindra Hasimbelo RABARINIRINARISON dans son exposé.

Cette reforme du FRPC, entreprise au mois de juillet 2021, repose sur une double stratégie, rappelle Guillaume Chabert du FMI. Elle consiste à apporter un soutien renforcé aux Pays à faible revenu (PFR). Aussi des décisions ont été prises comme l’augmentation de 45% des limites d’accès normal, l’élimination du plafond absolu d’accès pour permettre aux pays les plus pauvres de recevoir l’intégralité de leurs financements à taux zero, et la simplification des règles pour les PFR les plus riches.

La reforme consiste également à mettre en œuvre une stratégie financière en deux étapes pour ce faire. « La première étape consiste à collecter des fonds pour financer les prêts jusqu’en 2024, avec comme objectif la collecte de 4 milliards de dollars en ressources de subvention et 18 milliards de dollars en ressource de prêts. S’en suivra l’examination des finances du fonds FRPC qui s’effectuera chaque année », a-t-il détaillé.

Rindra Hasimbelo RABARINIRINARISON plaide pour la cause des pays pauvres

Puisque c’est avec le FRPC que le FMI finance ces programmes, comme la Facilité élargie de crédit (FEC),la Facilité élargie de confirmation (FCC), la Facilité de crédit rapide (FCR) et son Instrument de support de politique économique (ISPE), la ministre en charge des Finances de Madagascar a profité de cette occasion pour avancer des pistes pour améliorer l’efficacité des interventions de cette institution financière en faveur des pays pauvres.
Rindra Hasimbelo RABARINIRINARISON  estime qu’au-delà de la mission du FMI qui se limite à aider un pays à atteindre sa stabilité macroéconomique, cette institution pourra agir en faveur des PFR à travers une forte plaidoirie pour qu’il ait un engagement encore plus conséquent des pays du G20 et des institutions multilatérales, avec l’initiative DSSI (Debt service suspension initiative). Cela pourrait aboutir à une annulation des dettes ou à une restructuration plus poussée des dettes des pays les moins avancés qui présentent des programmes économiques cohérents avec des mesures fortes et ambitieuses.

Puisque les investisseurs internationaux privés sont également sensibles aux avis du FMI, elle lui fait appel pour envoyer un signal clair et positif aux bailleurs et investisseurs à travers ses évaluations. Ce qui pourra accroitre les flux d’investissements, notamment les IDE.

Des reformes en cours pour l’amélioration de la capacité d’absorption de Madagascar

Madagascar a bénéficié jusqu’à ce jour d’un premier FEC, de deux FCR et d’un second programme FEC, dont le premier décaissement a été effectué en 2021. Les enveloppes reçues ont surtout servi à financer des domaines prioritaires comme la santé, l’éducation, l’enseignement technique, l’énergie ou encore les voies de communication.

Concernant la capacité d’absorption des aides reçues par la Grande île, la ministre des Finances rappelle qu’elle est liée à l’exécution budgétaire. Madagascar est en train de mener plusieurs reformes pour améliorer justement cette capacité d’absorption.

La digitalisation du processus du marché public a été prise comme exemple. Madagascar est en effet entré dans le système  Electronic governement procurment (eGP) et le procurment register system. Ces outils digitalisés assureront une meilleure traçabilité des dossiers, avec plus de transparence vis-à-vis des citoyens. D’autres reformes sont en cours et en attente de validation, conclut la ministre Rindra Hasimbelo RABARINIRINARISON.

 

 

 

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